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Relance du solaire aux USA
vendredi 24 février 2017, par
Lorsque Solyndra, un fabricant californien de panneaux solaires, a annoncé son intention de déposer son bilan la semaine dernière, il était difficile d’une part d’envisager le licenciement des 1100 salariés, et la banqueroute des investisseurs qui ont injecté des millions dans l’aventure. Cette potentielle faillite remettait également en question l’administration Obama et son programme de relance de l’énergie propre.
Solyndra a été la première entreprise à avoir reçu une garantie d’emprunt du gouvernement fédéral d’une valeur 535 millions de dollars.
Le président Obama a visité l’usine en mai 2010, mais déjà à l’époque PricewaterhouseCoopers soulevait des doutes au sujet de ses plans pour une offre publique initiale en se demandant si la société pourrait continuer son exploitation. C’est assez troublant parce que George Kaiser, un proche du président était un des soutien principaux de l’opération.
A l’époque déjà, les Républicains du Congrès lançaient des alarmes sur les crelations du Président et de Solyndra. En juillet le House Energy and Commerce Committee avait décidé que la société devait présenter les documents de l’Office of Management and Budget sur la garantie de prêt. Ne l’ayant pas fait, hier, le FBI est passé au siège de Solyndra.
Deux questions importantes sont soulevées par l’échec de Solyndra : Le gouvernement doit t-il fournir des garanties de prêts à des entreprises d’énergie risqué ? Et M. Obama peut t-il utiliser les fonds de relance pour récompenser ses collaborateurs politiques ?
Pour la première, la réponse est un oui mitigé. Projets d’énergie solaire et éolienne ne sont pas les premiers à bénéficier de garanties de prêts. Washington en a offert à ses centrales nucléaires depuis des décennies.
La recherche et le développement de formes alternatives d’énergie sont couteux et ont souvent besoin de plus de soutien que les investisseurs privés fournissent. Un tel investissement vaut la peine, non seulement parce qu’elle stimule la croissance des emplois durant une récession, mais aussi parce que dans une ère de changement climatique et des bouleversements dans le monde entier sur le pétrole et autres combustibles fossiles, cela fait parti de l’intérêt national.
Les pays concurrents, notamment la Chine, subventionne aussi énormément les énergies renouvelables afin de rattraper leur retard sur le marché. Mais ce n’est pas non plus une excuse pour l’administration Obama. Si elle a échoué à faire diligence sur Solyndra, elle mérite de devoir s’expliquer.
Pour la deuxième question, nous aimerions voir les résultats de l’enquête de la House energy committee. Étant donné que M. Obama a promis de financer les énergies propres durant la campagne présidentielle de 2008, il n’est pas surprenant que les capital-risqueurs de l’énergie verte, comme M. Kaiser aient recueilli des fonds, il n’est pas forcément inquiétant de constater que de nombreuses entreprises soutenues par ces investisseurs ont bénéficié de ce plan de relance.
Mais s’il y a aussi des preuves que des considérations politiques plutôt que d’affaires ont joué un rôle dans les décisions de financement, M. Obama aura beaucoup à se reprocher.